Le passé du Suzuki Jimny, nous le connaissons bien. À l’origine, Suzuki le classait comme voiture particulière, ce qui le soumettait automatiquement au malus écologique. Ce dernier, devenu prohibitif pour un véhicule bon marché, a forcé le constructeur à revoir sa copie. Depuis, Suzuki a requalifié le Jimny en utilitaire. En effet, selon le barème CO₂ de 2023, il aurait dû payer un malus de 6 725 € s’il restait en catégorie VP.

Pour échapper à cette surtaxe, le Jimny utilitaire adopte une nouvelle configuration. Une grille de séparation fixe sépare désormais les sièges avant de l’espace arrière. Le plancher de cette zone devient totalement plat et bien droit, formant une surface carrée. Le volume utile atteint ainsi 863 dm³, exploitables dans leur intégralité. Ce chiffre reste appréciable, même si la charge utile reste très limitée, à moins de 300 kg, conducteur inclus.

Les artisans ne s’y trompent pas : ils retiennent avant tout les aptitudes tout-terrain exceptionnelles du Jimny. Conçu pour franchir, il s’appuie sur un châssis échelle robuste et deux essieux rigides. Sa garde au sol de 21 cm lui permet de surmonter de nombreux obstacles. Il bénéficie aussi d’une transmission intégrale enclenchable à la demande et d’une boîte courte.

Grâce à ses dimensions réduites, il passe partout, même dans les passages étroits. Le Jimny impressionne en franchissement mais rassure également sur route. Sa tenue reste saine sur le bitume, ce qui n’est pas toujours évident pour un vrai tout-terrain. En revanche, son moteur essence 1.5 VVT de 102 chevaux affiche une consommation assez élevée. Ce quatre cylindres a du répondant, mais il aime boire.

Ainsi, malgré ses limites d’emport, le Jimny séduit toujours. Sa robustesse, son agilité et ses capacités uniques justifient sa transformation en utilitaire. Ce choix permet à Suzuki de conserver un modèle emblématique tout en respectant les contraintes fiscales.

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