Texte Thibaut Amant, photos Vincent Lyky
Renault a le don de maîtriser l’alchimie. Si la Dacia Dokker a disparu – à regrets -, elle est revenue sous la forme d’une alternative au Kangoo, tout en affichant drapeau Renault et en reprenant à la fois un nom éminemment populaire dans le milieu du VUL et des éléments du faciès du Kangoo pour créer une famille. Vous n’y comprenez plus rien ? Ne vous inquiétez pas, l’essentiel est de savoir que tout cela reste une « bonne affaire »… Alors que les derniers stocks neufs sont en train de s’écouler !
Ah, la Renault Express ! Dans les années 90, entre la bonne vieille R4 F4/F6 et le premier Kangoo, la petite fourgonnette Renault – on n’appelait pas encore ça un « van »… – a connu un immense succès et n’a laissé que des bons souvenirs. D’ailleurs, il s’en trouve encore beaucoup en fonction, échappant aux ZFE, allant à la chasse à l’occasion par les petites routes, sillonnant de ferme en ferme, par les communales. Sans faillir, démarrant au quart de tour… Evidemment, les décennies ont tournée entre temps, mais le nom est resté en tête. Au moment de remplacer la Dacia Dokker, Renault a ainsi joué au « Chamboul’tout » : un utilitaire dans la marque ex-low cost du groupe (désormais Dacia est une marque au même prix que les autres…) n’était plus à l’ordre du jour, mais il y avait encore la place pour un petit VUL « moins cher » que le Kangoo. Mais comment ne pas nuire justement au Kangoo ? Tout simplement en insérant cet VUL « populaire » dans la famille Kangoo. Et voilà le Dr Frankenstein aux commandes : la caisse du Dokker, les éléments frontaux quasi identiques au Kangoo pour l’air de famille, un petit moteur sous le capot, et on ravive la flamme en reprenant cette fameuse appellation Express. Ainsi est revenue en gamme l’Express en même temps que la dernière génération du Kangoo il y a une petite poignée d’années… Avant de tirer sa révérence en juillet dernier ! Non pas faute d’un beau succès commercial (chiffres proches du Kangoo), mais à cause des normes européennes GSR2 qui imposent des aides à la conduite fort coûteuses. Fin d’exportation vers l’Europe depuis l’usine marocaine donc, mais le modèle écoule ses derniers stocks chez nous (sa production continue pour les pays émergents) et il y a aujourd’hui moyen d’obtenir une belle remise sur les ultimes exemplaires. Un dernier essai s’imposait donc.

Moderne
Qu’on ne s’y trompe pas. L’Express n’est pas complètement une ancienne Dokker. Les suspensions de l’ex-Dokker ont été intégralement revues, et le train arrière s’inspire directement de celui de l’actuel Kangoo. D’où davantage de confort et une meilleure tenue de route. Le freinage est efficace et facile à doser, notons au passage la présence de tambours à l’arrière (pas moins efficaces aux dires des « anciens »). En somme, côté châssis, le Dokker-Express fait peau neuve et devient Dokker-Kangoo-Express. De même sous le capot, où l’on oublie en version essence le pourtant très solide 1.6 précédent (qui était Crit’Air 1 !) pour le TCe100. Oui, les TCe n’ont pas bonne image. Et ça peut freiner les ardeurs même s’il semble que tous les problèmes du 1.2 aient été résolus. Il reste que ce 4 cylindres à injection directe se révèle très capable, sa suralimentation offre du couple assez vite, la montée dans les tours est correcte, même avec du chargement. Sur la route et les longs trajets il se montre aussi bien plus discret et confortable que le BlueDCi. La version 100 ch est ainsi le très bon compromis avant de passer à un Kangoo 130 ch par exemple, autrement plus onéreux. On regrettera cependant à l’usage une boîte 6 vitesses longue à n’en plus finir, qui permet cependant de limiter les consommations et la pollution.
Choisir le plus d’options possibles
Si techniquement tout va bien, donc, qu’en est-il de la conduite proprement dite ? Certes d’un équipement moindre que le Kangoo, l’Express n’en est pas moins correctement équipée. La gamme se composait de deux niveaux de finition : Essentiel et Extra. Comme son nom l’indique, le premier regroupe l’essentiel en termes d’équipement, à savoir un airbag conducteur, le Stop & Start, un régulateur/limiteur de vitesse, des vitres électriques et la condamnation centralisée. Le second permet de profiter d’une fourgonnette à l’équipement satisfaisant, comprenant notamment climatisation manuelle, siège conducteur réglable en hauteur…
Malgré le fait que le volant ne soit ajustable qu’en hauteur et pas en profondeur, il est possible de trouver une bonne position de conduite, notamment grâce au réglage en hauteur du siège conducteur (option). La vision vers l’avant est bonne malgré les montants de pare-brise un peu épais. L’Express peut disposer (en option) d’un système de rétrovision par caméra et écran, ce dernier prenant la place de l’habituel rétroviseur central. Un système très efficace et particulièrement utile sur les véhicules tôlés. Des équipements très utiles lors de la conduite en ville et qui peuvent être aussi complétés par la caméra de recul et les radars de stationnement. Bref, au moment d’aller en concession récupérer une des dernières Express, faites en sorte de la choisir la mieux équipée possible !

FICHE TECHNIQUE
Renault Express TCe 100
Type : fourgonnette 2 places
Dimensions (L x l x h) : 4 390 mm x 1 780 mm x 1 810 mm
Empattement : 2 810 mm
Volume utile : 3,3 m3
Poids à vide : 1 347 kg
PTAC : 1 999 kg
Charge utile : 652 kg
Diamètre de braquage : 11,3 m
Moteur : 4 cylindres thermique 1.3 TCe 1 333 cm3 , 16 soupapes, turbo
Puissance : 100 ch/75 kW
CO2 : 148 g/km
Couple maxi : 200 Nm
Consommation moyenne (WLTP) : 6,8 l/100 km
Transmission : aux roues avant
Freinage : disques, tambours, ABS
Pneumatiques : 185/65R15
Vitesse maximale : 174 km/h, 0 à 100 km/h 11,8 sec.
Prix à partir de : plus commercialisé (prix d’appel de 21 600 € HT sur professionnels.renault.fr, pour les derniers exemplaires disponibles)
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